Lehdistötiedotteet - Arnaud Briand remporte sa première série personnalisée !
Arnaud Briand remporte sa première série personnalisée !
Malheureux dans le championnat Arabic, où il a accumulé les abandons et les désillusions cette saison, Arnaud Briand a eu le bonheur de remporter aujourd’hui sa première série personnalisée, la Vuelta Espana. Malgré la concurrence de pilotes plus expérimentés, le jeune Parisien (20 ans) a cette fois été épargné par la malchance et a décroché un titre très prisé à son palmarès.
Quel beau parcours Arnaud dans cette Vuelta Espana. Cette victoire était-elle préméditée ?
AB : « Lorsque nous avons opté pour cette série, que je n’avais jamais côtoyée, nous avions surtout l’ambition de faire quelques coups d’éclats. Une pole, une victoire et des podiums… Mais, dès la première séance qualificative, nous avons vu que j’étais dans le bon rythme. Et, surtout, que je ne souffrais d’aucune guigne ! Ca m’a redonné confiance et, petit à petit, j’ai commencé à me dire qu’il y avait peut-être un coup à faire… »
Comment avez-vous bâti cette victoire finale dans cette compétition ?
AB : « Vu ce qui m’arrivait en Arabic series, j’ai cherché à assurer les podiums au début. Et puis j’ai augmenté ma prise de risque lorsqu’il le fallait, pour grappiller quelques précieux points. Face à moi, j’avais trois gros clients de près de 30 ans. L’excellent Canadien Ricky Dean, le régulier Tchèque Michal Dostal et l’acrobate français Alexandre Schmitt que j’apprécie beaucoup et qui a gagné cinq fois le titre de champion de France F3. Une sacrée référence ! J’ai remporté trois succès et escaladé dix podiums en dix courses et, au final, ça a fait la différence. »
Cela vous remet du baume au cœur après vos mésaventures en Arabic series ?
AB : « Cette saison en Arabic restera une plaie ouverte… Je n’arrive toujours pas à m’expliquer l’inexpliquable. Je n’avais que deux rivaux dans ce championnat, les Italiens Mesiti et Lavabo. Deux pilotes que je domine presque toujours dans les épreuves de F3 simples. Mais là, je ne comprends pas ce qu’il s’est passé. Ou plutôt si. J’ai connu une période noire comme jamais. J’aime beaucoup Lavabo et, entre les courses, on échange et on s’encourage beaucoup. Ce qui est incroyable c’est que de son aveu même il a pris plus de risques que moi sur cette saison et a été beaucoup moins affecté par la malchance que moi. Dès la première épreuve, à Yas Marina, le ton a été donné. Je signe la pole position, je mène la course et d’un coup le voyant d’huile s’allume et j’abandonne. A Sakhir, je me fais percuter par Winther. A Ain-Diab, je suis encore en tête lorsque le Pace Car sort. En roulant derrière la voiture de sécurité, je me rends compte qu’une suspension est cassée et j’abandonne à nouveau. Et à Reen, je me fais encore percuter par ce diable de Winther. Au final, ça fait beaucoup, d’autant que, pendant ce temps, Lavabo a accumulé 15 podiums en 17 courses… Mais c’est comme cela. Il y a des années « sans » et là je crois vraiment que c’était le cas. »
La saison a été d’autant plus douloureuse à vivre qu’il y a eu cette polémique autour de vos non-sélections répétées dans la Coupe des Nations…
AB : « Ca a été difficile à vivre car autant on ne peut pas lutter contre l’injustice née de la malchance, autant on ne peut pas accepter l’injustice née d’une décision humaine. Avant même la première course, le sélectionneur des U21 avait prévenu mon manager qu’il ne me prendrait pas. Sans doute parce qu’il ne voulait pas que je fasse de l’ombre à son propre pilote... C’est une attitude impropre à notre sport et qu’il aurait fallu dénoncer et combattre. Mais ça a été vain. Malgré les sélections inappropriées qu’il a faites, notamment en conviant des pilotes qui étaient moins performant que moi comme Akito Yabataki, il a pu faire ce qu’il voulait et il ne s’est pas gêné pour aller au bout de sa logique. Je n’ai été sélectionné qu’une fois, grâce à l’intervention directe du Président de la Fédération, et j’ai obtenu deux podiums lors de mes deux seules courses. Mais cela n’a finalement servi à rien, si ce n’est à démontrer que malgré mes performances il m’a écarté volontairement… »
La saison s’achève dans quelques jours. Quelles sont vos ambitions à présent ?
AB : « En ce qui concerne la série Arabic, je vais essayer d’accrocher une place sur le podium final. Vu la période noire que j’ai connue, j’ai opté pour un profil hyper sécuritaire pour finir le championnat. Je ne cherche même plus à viser les victoires, juste à accumuler les points. Cela semble fonctionner, mais ça reste très fragile. Nous sommes quatre pilotes dans un mouchoir pour l’attribution de la 2e place et j’espère que la chance va enfin me sourire pour l’accrocher. »
Et pour la saison prochaine ?
AB : « Tout est ouvert. Nous n’avons pas encore décidé. Comme je ne fais plus partie de la filière Red Bull, je ne me focalise plus forcément sur la F1 et la monoplace. On essaie d’évaluer le potentiel de la nouvelle série en berline, l’ETCC. Ca me tente vraiment, mais rien n’est décidé. »
Vous avez déjà piloté en berline ?
AB : « Grâce à mon manager, j’ai pu effectuer quelques courses en Private Car, au volant d’une McLaren MP4. Ca a été très motivant car, au milieu d’un peloton très relevé, j’ai accroché plusieurs top 5. J’ai effectué une dizaine de courses, mais nous avons préféré interrompre ces apparitions, pour me consacrer à la F3. Mais j’en ai gardé un bon souvenir. Je me suis vite adapté au pilotage et aux réglages d’une telle voiture et c’est ce qui m’incite aujourd’hui à lorgner sur l’ETCC. Au moins l’espace d’une saison, pour voir. Et pourquoi pas plus… si affinités (sourires ) ! ».
Encore un titre pour la filière Red Bull Vaillante F1 !
La victoire d'un de nos anciens élèves nous fait toujours plaisir. Dommage que son comportement dans la vie de MRC nous a obligé à lui stopper son évolution au sein de notre team. Mais, qui sait, un jour il arrivera peut-être en F1 dans un autre team...