Lehdistötiedotteet - Arnaud Briand roi du Portugal !
Arnaud Briand roi du Portugal !
Protagoniste du championnat du Portugal de Formule 3 cette saison, Arnaud Briand a obtenu la consécration avant même l'ultime round. Sur le circuit d'Estoril, le jeune (19 ans) pilote français a obtenu une nouvelle pole position et surtout deux nouvelles victoires qui lui ont permis de coiffer sa première couronne. Un titre qui le ravit à plus... d'un titre !
Arnaud, quelle saison ! Quelle satisfaction cela doit être pour vous de remporter si précocement ce championnat !
AB : "C'est une joie indescriptible... Comme on dit souvent dans pareilles circonstances, on ne réalise pas encore ce qui arrive. On a juste le sourire, on savoure ce bonheur du travail achevé et récompensé. Gagner une course, c'est quelque chose, mais gagner un championnat, c'est une toute autre aventure. A chaque déception, vous vous remettez en question et vous doutez de votre capacité à décrocher ce succès final. Alors, quand il arrive, c'est une délivrance. Et ce qui est formidable c'est de pouvoir partager cette victoire avec toute l'équipe..."
A mi-saison, votre route semblait toute tracée. A-t-elle été si facile ?
AB : "Non, loin de là... A mi-parcours, nous avions décidé de recruter un nouvel ingénieur, Rico Aschenbach. Il est Allemand, ne parle pas très bien anglais et surtout pas un mot de français... Autant dire que la communication n'a pas toujours été facile au début (sourire) ! Mais il y a eu d'entrée une belle complicité et elle n'a fait que grandir. Je sentais que nous allions dans le bon sens car, en qualification, la voiture se comportait toujours bien. J'ai d'ailleurs signé les quatre dernières poles avec lui. Mais en course on a eu des ratés. Quelques mauvais choix techniques m'ont compliqué la tâche et m'ont fait douter. Lors d’une des courses à Estoril, j’ai dominé l’épreuve avant d’abandonner à six tours de la fin en partant à la faute. Et dans la deuxième manche, je me suis fait sortir durant ma remontée... A Algarve, alors que j’étais là encore en tête, j’ai fait une grosse faute et j’ai fini 2e, dans le sillage du vainqueur, mais sans pouvoir le passer. Ma voiture n’était plus aussi efficace qu’aux essais et ça a tout compliqué. Tous ces moments délicats ont été propices au doute..."
Pourtant, avec onze victoires et quatorze podiums, on pourrait croire que cette saison a été aisée...
AB : "Mais il n'y a qu'à voir comment elle a débuté ! Avec une 8e place en raison de réglages catastrophiques et puis une 3e place en utilisant une superbe stratégie... Heureusement, on a vite redressé la barre et j'ai enchaîné les victoires. Les deux dernières de ce week-end illustrent bien cette saison. J'ai été plus performant et plus régulier que mes adversaires et ça a payé."
Vous étiez-vous fixé le titre pour objectif dès cette première saison ?
AB : "Nous avions jeté notre dévolu sur la série portugaise pour pouvoir jouer les victoires. Pour le titre, nous le pensions envisageable, mais sans réel garantie. Une méconnaissance des circuits et des adversaires nous obligeaient à être prudents et humbles. Et puis un titre se joue parfois sur si peu de choses. On est toujours à la merci d’abandons, de mauvais choix ou d’aléas. On ne contrôle pas toujours notre course. Sans parler de celles de ses adversaires… C’est pourquoi remporter un titre est quelque chose d’important. C’est le fruit de très nombreux efforts."
Etant déjà titré, qu'attendez-vous du dernier rendez-vous du championnat à Algarve ?
AB : "Déjà, prendre du plaisir. C'est génial de pouvoir disputer une course sans pression (rires) ! Et puis, si on le peut, essayer d'accrocher un des records de cette série. J'ai déjà égalé le record de victoires (11) en une saison. Je vais essayer d'en obtenir une de plus. Et pourquoi pas le record de points (851) ? Mais, comme on dit, ça sera la cerise sur le gâteau !"
Quel est le souvenir le plus fort que vous conserverez de cette saison ?
AB : "C'est fou car il y en a deux, mais aucun n’est survenu au court de ce championnat ! Ca a d'abord été ma première victoire sur ovale. Quel moment jubilatoire... J'en rêvais. Ca a récompensé notre belle stratégie et notre travail d'équipe. En plus, j’ai gagné devant Di Rado, un pilote de Formule 1 ! Et puis il y a eu ce succès sous la pluie à Imola, en Coppa Italia. Là, j'ai dominé à la régulière Acarini, multiple champion du monde de F1. A 19 ans, ça fait quelque chose ! C'est inoubliable !"
Toutes ces heureuses péripéties ont dû vous donner de nouvelles ambitions pour la prochaine saison !
AB : "Ah, la prochaine saison... Avec mon manager Nicolas Belia, on n'arrête pas d'y penser. Moi je voudrais changer et monter d'un cran, dans une série régionale. Mais Nicolas me dit que je dois encore progresser, sans me disperser. Donc, pour lui, il serait préférable que je reste en F3, au Portugal. Dans une série que je connais, bien au chaud. Il veut me protéger pour que je reste dans une dynamique de victoire. Enfin… Il nous reste encore quinze jours pour tomber d'accord (rires !"