Lehdistötiedotteet - Et au bout du suspens ... LE TITRE
Et au bout du suspens ... LE TITRE
Nous avons longuement rencontré Willy Jordan, Team Manager de Red Bull Vaillante F1 afin de faire le bilan des 3 saisons écoulées et de voir comment il envisageait les saisons à venir.
MRC : Alors Willy, quel formidable titre pour votre pilote Philippe de Saint-Germain Jr.
Willy Jordan : C'est une formidable conclusion pour cette saison. Philippe a été magnifique pour cette dernière course. Nous avions décidé avec Philippe et Antoine Poucette de prendre plus de risques qu'habituellement. L'idée était simple, Philippe avait absolument besoin d'une victoire pour remporter le titre et Antoine devait perturber la stratégie des pilotes OMR. C'était simple on gagne ensemble ou on meurt ensemble en quelque sorte !
MRC : Au final votre stratégie a payé !
WJ : Oui, Philippe a été fabuleux en collant 0,4s au tour à son rival André Acarini. Au début de la course nous pensions que OMR avait décidé pour Acarini un seul arrêt. Mais au final, la stratégie était la même que la nôtre. Philippe était bien plus rapide de 4 dixièmes au tour ! Nous n'en croyions pas nos yeux et on croisait les doigts sur le muret à chaque fois que la voiture passait devant nous.
MRC : Quel bilan tirez-vous de ces trois première saisons ?
WJ : Le bilan est très positif puisque nous remportons un titre.
Nous avons joué la prudence sur les deux première saisons, d'une part pour bien comprendre les mécanismes de production des voitures et pour ne pas brûler trop vite nos réserves financières. La première saison était une belle surprise. Nous avions bâti avec un budget plutôt faible une très belle voiture, ce qui nous a permis d'obtenir une troisième et une huitième places au classement pilote et une seconde au classement constructeur. Nous nous retrouvions ainsi avec un formidable pactole financier en début de seconde saison. Nous avions appris énormément pour la construction des voitures mais pas encore suffisamment.
Nous avons donc testé de nouvelles choses pour la seconde saison. Pas vraiment parce que nous étions perdus mais parce que nous devions distinguer entre deux approches laquelle était la meilleure. Malheureusement nous avons emprunté sur la seconde saison la moins efficace des deux stratégies. Nous avons ainsi obtenu un châssis puis un moteur de bonne facture mais d'une efficacité en retrait par rapport à nos principaux concurrents. La seconde saison a été très frustrante pour nos pilotes malgré une motivation intacte. Nous achevions cette seconde saison avec une place de quatrième au classement constructeur et deux très décevantes cinquième et neuvième places au classement pilote.
Nous avons entamé la troisième saison le couteau entre les dents. Nous voulions faire mieux, nous savions que nous pouvions le faire et nous savions enfin comment le faire. Nous avons débuté la saison avec une voiture au niveau d'OMR mais pas devant comme nous l'espérions. Philippe et Antoine ont été formidables en se motivant l'un l'autre. Philippe a été régulièrement boosté par notre ancien, Antoine qui lui a transmis toute son expérience. Philippe a été formidable en disposant à mi-maison de 50 points d'avance sur son premier rival. Puis OMR a sorti deux grosses évolutions ce qui nous a relégué assez loin derrière eux en termes de performance. Mais nous n'avions pas dit notre dernier mot et avons dégainé une stratégie audacieuse, risquée certes, mais nous n'avions aucunement l'intention de nous contenter d'une place honorable une fois encore. Nous avons ainsi décidé de lancer deux évolutions, impensables encore en début de saison : d'une part nous avons décidé de lancer la fabrication de notre propre boîte alors même que nous payions une boîte; et surtout nous avons décidé de lancer la construction d'un nouveau bloc moteur, ce qui pouvait paraître une pure folie. Nous avions en effet déjà un bloc qui nous avait coûté la bagatelle de 5m€ et qui était efficace sans être c'est vrai le meilleur bloc.
Après quelques courses donc, la décision était prise, nous allions mettre à profit notre réserve financière pour tenter de réaliser le meilleur moteur jamais construit. Nous avons mis en pratique tout ce que nous avions appris et miracle, nos designers et ingénieurs ont créé LA REFERENCE un bloc moteur de plus de 97% d'efficacité !
Nos pilotes étaient bluffés et un petit rictus était visible sur chaque visage.
Pendant ce temps, avant la sortie du moteur, le championnat continuait et comme attendu André Acarini est revenu sur Philippe bien aidé par une voiture plus performante. Les pilotes Mercedes jouaient les troubles fête en s'intercalant régulièrement. Puis Philippe a cassé sa suspension une seconde fois et Acarini a repris les commandes du championnat. Nous étions à 4 courses de la fin du championnat et à 1 course de la mise en place du nouveau bloc sur les voitures. A ce moment les pilotes se sont longuement parlés. Antoine a persuadé Philippe de prendre beaucoup plus de risques, ce qu'il a fait. Avec une voiture inférieure, il a bousculé puis renversé OMR et remporté le GP de Russie. Il reprenait la tête du championnat. Au GP des Etats-Unis grâce au nouveau moteur, il remettait cela avec une facilité déconcertante.
Puis vint le GP du Brésil et une bête casse de suspension qui permettait à Acarini de reprendre la tête du championnat avec 6 points d'avance à une course de la fin. Nous étions effondré, tout perdre si près du but. Mais une nouvelle fois la lumière vint de nos pilotes et de cette formidable entente. Philippe remportait la dernière course et le championnat ... d'un point.
MRC : J'imagine que la fête a été belle ?
WJ : Elle a été mémorable. Jamais je n'ai eu à encadrer une telle équipe, si motivé avec des profils si complémentaires. Malheureusement Antoine va quitter la F1. C'est une sage décision mûrement réfléchie. Il restera bien entendu dans l'encadrement de l'équipe après une dernière saison sans doute au volant d'un bolide RB électrique.
MRC : Quel programme pour la saison prochaine ?
WJ : Ödon Ifj Tök, un pilote hongrois, viendra épauler PSG. Nous espérons bien entendu un second titre pilote et pourquoi pas un titre constructeur. Mais rien n'est fait et nos concurrents ont le même objectif. Le châssis est prêt et est encore supérieur à celui de cette saison. Le bloc moteur sera bien entendu de la partie. Avec une telle alliance, OMR n'aura qu'à bien se tenir !
MRC : Où en êtes vous au niveau de la filière REd Bull ?
WJ : Philippe de Montferrand et son équipe ont fait un travail formidable. Les jeunes sont là, se montrent et ont les dents longues. Le fait d'appartenir à la filière Red Bull qui vient de remporter son premier titre les a gonflés à bloc !
Romain Louis Grosjean Jr a déjà remporté son second titre de champion de F2 NA. Alexandre de Montferrand a connu une saison difficile en F2 Oceania avec des casses à répétition mais il reste une valeur sûre avec Romain.
En F3 SA, P. Pan jr a eu une belle saison et vise un podium au classement général. En F3 Central Europe C. Stoner décroche lui aussi un podium au classement final. En F3 Africa M. Henault a connu une saison difficile mais sa motivation reste intacte.
Au niveau des jeunes inscrits en rookie series N. Chatenet est toujours en piste pour un podium final. A. Briand, L. Baralair, P. Ricardo-Sanzo, P. Labielle ont eu un très beau championnat mais ils restent encore irréguliers.
MRC : Il semblerait que Red Bull ait tout prévu pour se maintenir en haut de l'affiche.
WJ : C'est évident. Quand nous montons un projet nous le prenons en compte dans la durée. L'avenir est en effet garantie avec des jeunes aussi performants ! et des fans toujours plus nombreux, merci à eux !!
Un titre pour récompense
Bravo à nos mentors et à cette équipe Red Bull fantastique qui a su gagner à la fois sur la piste et en-dehors... Avec non seulement la tête, mais aussi les jambes et les bras ! Tout a été bien pensé, bien géré et bien réalisé. Bravo à nos dirigeants...